L’homme que désire mon cœur
Devrait-on s’inquiéter quand l’âge évolue ? Devrions-nous vivre selon la société ou tout simplement, suivre notre rythme ? Est-ce mal de vouloir fuir quelquefois sa réalité ? Faire comme si nous étions encore des gamins, toujours innocents et surtout inconscients de la réalité de cette vie? J’ai le long de ma vie, cherché la liberté … la mienne ! me sentir vivre et trouver le bonheur à travers chaque action menée à chaque instant. Parfois, j’ai l’impression que l’âme d’un enfant de 10 ans se cache toujours en moi; une époque de mon enfance que souvent, j’ai encore envie de revivre. Un feedback sur mon enfance, je me souviens de ces dimanches où avec mes frères, on allait à l’église joliment habillés ; de mes allées et venues dans les maisons des voisins, courir dans la von de notre ancien quartier ; ou d’être le leader d’un groupe de gamins de mon âge et à sécher les études du soir pour aller me mouiller les pieds dans les « caniveaux » du quartier de Jéricho en quête de petits poissons. Ce fut une belle époque …
Mon premier béguin, je l’avais eu au CM1. Un béguin qui déboucha sur un mariage. Bien sûr, un faux mariage! Nous nous étions unis dans notre salle de classe pendant que notre maitresse était en réunion avec ses pairs. Nous avions alors rassemblé tous nos amis pour célébrer cette union. Que nous étions puérils et insouciants. Comment aurions-nous pu deviner ce que la vie nous réservait à cet âge ? J’avoue que plus jeune j’avais la côte; quand je pense à ce trio de gamin venant chez moi pour m’offrir des stylos, des bonbons, biscuits ou encore des objets fabriqués par eux. Que ne donnerais-je pas aujourd’hui pour ce genre d’attention. J’étais une jeune adolescente avec une folle envie de vivre, de vite grandir et de pouvoir échapper à l’emprise des parents.
Au-delà de tout ce qui pouvait être, mon quotidien était « Maison-école » / « école-maison » ; toutefois j’arrivais à m’accorder ses petits moments avec mes amis. Des moments obtenus par le mensonge. Je ne peux m’empêcher de rigoler aujourd’hui, sur les stratagèmes faits à la reine de mon cœur, ma mère, celle sans qui je ne suis rien, afin de goûter ne serait-ce que quelque-heures à un peu de liberté. Les années sont passées, pourtant je voudrais pouvoir revivre ces moments où ma mère me protégeait. Je me souviens de ces moments où je lui criais « je te déteste » ; Comment aurais-je pu comprendre que tout ce qui l’intéressait était de me préserver et me voir devenir une femme accomplie, une lionne…
Comment aurais-je pu savoir qui était le bon ? Des relations j’en ai eu, des sérieuses comme, des insignifiants; puis j’ai fini par croiser l’amour. Il était là ou je ne l’espérais pas. Mon meilleur ami il a été avant tout. Je l’ai aimé de tout mon soûl ; et encore aujourd’hui, mon cœur lui est fidèle bien que nos corps soient éloignés depuis plusieurs années. Nous avons tous grandit pourtant je me sens prisonnière de mes ressentis. Un pincement au cœur, je ressens cette douleur vive en moi, un sentiment de perdition depuis ce jour où, dans sa voiture garée juste à côté de l’ENEAM à Gbégamey, je dus dire à cet être dont mon être ne peut se défaire, un Adieu masqué sous un au revoir. Je l’aimais, je l’aime toujours. Un amour qui empoisonne mon quotidien par son manque et sa présence dans ma vie.
A l’âge où d’autres ont fondé leurs vies, leurs foyers et savent ce qu’elles ont apporté à cette vie, me voici avec des réflexions à ne pas en finir. Et nous y sommes toujours là. Je n’en demande pas vraiment si tant. Je voudrais tant pouvoir me libérer de cet amour ancré en moi, de sa personne tatouée à mon être ; pouvoir me sevrer totalement car je reste consciente de ce qu’il en est. Je l’avoue, je suis totalement une junkie de sa personne. Comment finir ma vie sans lui ? Tout me ramenant à lui. J’ai beau essayé d’ouvrir mon cœur à d’autre, mais ce traître ne reconnait que lui. Tout ce que je désire c’est de pouvoir aimer et être aimé. Trouver dans ma vie, cette personne délicate, attentionnée et patiente qui prendra le temps de m’aider à me cicatriser totalement. Cette personne avec qui je peux être pleinement moi. Cette personne avec qui je pourrai rêver et construire notre maison du bonheur.
Beaucoup imagine l’homme de leur vie, je pensais l’avoir trouvé pour ne plus y penser. Tout ce que je pourrais souhaiter trouver dans ma vie, est un homme à l’écoute, désireux d’asseoir une relation saine sur des bases solides. Suis-je entrain de faire ma victime ? Je sais qu’une relation est comme une maison car en fonction de sa fondation, dépendra la stabilité de l’ensemble de l’édifice. Alors si tu me lis où que tu sois, tendre amour encore inconnu, sache que je voudrais :
Apprendre à me fier à toi. Autant en affaire comme en amitié, aucune relation ne peut grandir sans ce point. Alors, je veux trouver en toi, quelqu’un de confiant afin de construire avec toi une relation durable. Je veux que tu sois un coquin, pas un dieu du sexe mais, que tu sois un chercheur en quête des parties réceptives de mon corps, connaitre mon anatomie mieux que mon gynécologue, que tu fasses mon plaisir comme quiconque auparavant, que l’union de nos corps favorise une parfaite fusion pour un plaisir maximal. Qui ne souhaiterait pas un partenaire qui apprenne à connaitre son corps aussi bien que le sien et pouvoir nous satisfaire comme nous le méritons et ne pas être frustré quand seul lui à son plaisir.
Rien de mieux si tu es très respectueux et surtout tolérant. Je sais que je ne suis pas toujours facile et que je suis une tête de mule, alors tu devras apprendre à faire des concessions. Un homme qui saura pardonner quand le besoin se fera sentir. Au fond, je veux pouvoir être juste moi, la vrai moi quand je suis avec toi ; que tu me fasses continuellement rires et que mes plus débiles blagues puissent te faire rigoler peu importe combien on aura vieilli, tu me trouveras chiante mais tellement mignonne, tu m’insulteras mes caprices mais tu n’avoueras pas combien ils te feraient m’aimer davantage. Tu resteras vrai en tout temps avec moi, tu chercheras toujours à me plaire. Nous aurions pris le temps de nous connaitre ; d’apprendre à bouger sur les mêmes pas de danse ; Tu resteras à mes côtés, non pas par obligation mais, par amour. On aura appris à dialoguer sans usage de mot.
Amoureuse de l’amour, je désire en donner. Pouvoir me réveiller chaque jour et pouvoir me rendre compte que les contes de fée peuvent bel et bien exister dans la vie réelle. L’amour, s’entretient au risque de mourir. Le but de toute une vie, se construire et trouver celui avec qui partager ses réussites tout autant que ses échecs. Alors, oui, je souhaiterais cette personne qui me prêtera ses épaules pour pleurer quand je sentirai le monde s’écrouler autour de moi; cette personne qui me fera rigoler comme aux premiers jours et qui me laissera être à ces côtés, cette petite fille que je demeure dans l’âme. Notre histoire, notre maison du bonheur, nous prendrons le temps de la construire avec amour et l’arroser de petits « NOUS ». Tout ça pour décrire, l’homme que désire mon cœur.
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